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Prêt-à-porter Homme

Fashion week: les us et costumes

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Comment inventer au masculin ? Réponses avec Dior, Kenzo et Hermès.
Chez Dior, variation sur le thème de la rayure tennis, et muguet brodé à la boutonnière. (Photo Sébastien Calvet)
publié le 19 janvier 2014 à 21h16

Le chausseur italien Berluti a lancé sa ligne de prêt-à-porter il y a deux ans. Mais son premier défilé n'a eu lieu que vendredi soir, synthétisant l'ADN de cette jeune maison présidée par Antoine Arnault et dans laquelle LVMH a investi autant d'espoir que d'argent. Dans un garage métamorphosé en atelier de cordonnerie chic, des hommes de tout âge, du jeune minet au vieux beau à la chevelure poivre et sel, sont apparus dans des tenues ton sur ton (des noirs, gris ou beiges). Costumes, smokings, manteaux longs et beaucoup d'accessoires : l'élégante collection d'Alessandro Sartori ravira le businessman prospère auquel elle s'adresse.

Carol Lim et Humberto Leon, eux, sont deux Californiens d'origine asiatique qui maîtrisent la culture contemporaine par cœur - celle des suburbs où ils ont grandi comme celle de la mode. Fondateurs d'Opening Ceremony, une marque et des boutiques «à la Colette», surbranchés et cool, où ils ont fait découvrir de jeunes stylistes tout en vendant leurs propres créations, Carol et Humberto ont repris la direction artistique de Kenzo voilà deux ans. Grâce à eux, la marque chamarrée est devenue l'une des plus désirables qui soient, à des prix moins élevés que ses concurrents. Leurs shows piquent la curiosité : on s'y fait souvent surprendre par des coupes dans l'air du temps, «immédiates» comme une chanson pop. Ils ont déroulé cette fois-ci un sportswear urbain composé de lainages