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Libération
Nocturnes

«La nuit de», bon chic bon genre

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Fabien Constant filme pour Canal+ les nuits parisiennes par le prisme de neuf garçons égéries, artistes ou comédiens. Une mini-série très (trop ?) léchée.
Pierre Niney. (Photo Storner Prod / Julien Bureau.)
publié le 19 février 2014 à 15h46

Filmer la nuit s’est souvent révélé un exercice délicat en termes de programme télévisé. Les clichés surnagent, le lyrisme et l’aura beaucoup moins. Filmer des jeunes gens chics évoquer la nuit tombée ne rend pas la chose plus aisée. Dans la Nuit de, programme court diffusé à partir du 3 mars sur Canal+ et coproduit par Yves Saint Laurent Beauté, Fabien Constant, journaliste et réalisateur de documentaire, tente de fuir les caricatures de clubbers.

Cet observateur des us et coutumes de la mode et du luxe (on lui doit Mademoiselle C, dédié à Carine Roitfeld), s'est concentré sur les pérégrinations de jeunes gens modernes, artistes à la mise élégante, ici à la fois acteur et témoin. TF1 a sa minute sponsorisée «j'ai construit ma maison dans un sapin», Canal+ aura donc sa version bon chic. Neuf garçons, myriade d'égéries, dont Pierre Niney (le seul à avoir réalisé son film), les acteurs Olivier Barthelemy et Pierre Perrier, les musiciens Lescop, Simon Buret et Yuksek, l'artiste contemporain Loris Gréaud et les Twins, frères danseurs, pièces maîtresses des shows de Beyoncé, y racontent, dans un Paris en noir et blanc, «le temps qui se ralentit», les moments où «on se couche quand d'autres s'éveillent», «le silence qu'on écoute», ces gens croisés sous les étoiles, les déambulations nocturnes pour trouver l'inspiration.

Si Canal+ offre là, l'un de ses micro créneaux (19h05) les plus rentables en termes d'audimat, ce n'est pas seulement au nom de la