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TENDANCES

Le quinté fashion de l’année

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La victoire du concept et du sporstwear, de la haute couture, de l’over-contrôle et des sacs à main ? Ce sont nos paris, et analyses, pour 2014. 
Chloé, prêt-à-porter automne-hiver 2013-2014. (Stéphane LAVOUE/PASCO)
par Jina Khayyer
publié le 27 février 2014 à 16h49

1. Le retour de la haute couture

En 2008, « luxe » était un gros mot. Même si le pouvoir d’achat des gens fortunés n’avait pas baissé, acheter des choses très chères était devenu indécent – on était en pleine crise financière mondiale. Aujourd’hui, « luxe » n’est plus un mot à bannir. Les affaires ont repris de plus belle et l’argent (chez certains) coule à flot. Une chose a changé, néanmoins. La perception du luxe s’est scindée en deux entités distinctes : le luxe de masse et le luxe tout court. Le luxe de masse est celui que les riches se permettaient même quand la crise avait assombri leur humeur. En matière de mode, cela se traduisait par un vestiaire comprenant du Céline, un peu de Chanel et du Givenchy, mais nous restions dans le prêt-à-porter.

Chanel, prêt-à-porter automne-hiver 2012-2013. (Photo Edouard Caupeil)

Le luxe au sens du « sur-mesure » ou de la haute couture était banni. Il fait ces temps-ci un retour triomphant. Hermès reste un des noms les plus désirés et désirables, son chiffre d’affaires a bondi de 23 %. Et la haute couture, c’est-à-dire des pièces uniques qui se différencient de la mode à la portée de tous, prospère. Une femme d’affaires a repéré la tendance avant l’heure. Cette entrepreneuse kazakh s’appelle Goga Ashkenazi, elle a 33 ans. Propriétaire et directrice artistique de Vionnet, elle a relancé la griffe « Vionnet Demi-Couture » le mois dernier, avec à sa tête le créateur Hussein Chalayan. Une autre mission de réhabilitation de la Haute couture est celle menée par l’Italien Mar