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Fashion week

Mode: des numéros portables

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Le «prêt-à-porter» n’a jamais aussi bien mérité son nom. A l’issue de huit jours de mode parisienne et presque cent défilés, on constate que Chanel, Vuitton, Dior ou Balenciaga, créent des vêtements toujours plus audacieux, mais totalement «mettables».
Chez Kenzo. (Photo Laurent Troude)
publié le 7 mars 2014 à 20h16

Qu’écrire après une semaine de mode parisienne, quand les défilés ont tendance à se confondre dans nos têtes ? Qu’il en reste quelques images fortes (les poches transparentes d’Iris Van Herpen ; le supermarché de Chanel ; les seventies selon Vuitton ; le chic français de Givenchy) et que, globalement, ce qui fut réussi le fut vraiment.

On dirait que les créateurs ont aussi intégré la crise, qui ralentit même le marché du prêt-à-porter de luxe. On dirait qu’ils savent que l’époque de l’expérimental est terminée et qu’un habit n’est rien s’il n’est pas porté. Ce qui n’empêche pas, bien plus qu’avant, d’avoir affaire à des designers artistes, à de vrais créateurs, qui, malgré une tête bien pleine, gardent les pieds sur terre - afin d’imaginer des vêtements portables. Détails, en sept catégories.

1. Show devant

C'est probablement Karl Lagerfeld et le fantastique défilé Chanel qui résume le mieux l'état de la mode aujourd'hui (en tant que forme exacerbée, mais créative et désirable, du consumérisme) : un immense supermarché, où tout est mis au même niveau, où tout peut être considéré, si on y met assez d'humour, comme du pop art, et où tout exacerbe l'envie (ah ces rédactrices de mode qui s'apprêtaient, le show fini, à dévaliser le supermarket Chanel, remises en place par les vigiles…). Et la collection proposée par Lagerfeld était au diapason : totalement moderne, en baskets, colorée, vive, drôle.

Pour son arrivée chez Vuitton,