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PROVOC

Maks, de fabrique américaine

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Comme d'habitude, la nouvelle campagne d'American Apparel fait polémique.
(Photo DR)
publié le 21 mars 2014 à 19h06
(mis à jour le 24 mars 2014 à 10h34)

C'est le flou qui fait sensation. Même si cette campagne American Apparel - dévoilée sur Internet et qui devrait atterrir dans les pages des éditions américaine et britannique du magazine Vice - présente une image très nette, son message est ouvert aux interprétations. Que voit-on ? Une jeune femme poser fièrement, torse nu, dans un jean à la braguette ouverte. Au niveau de sa poitrine, un bandeau «made in Bangladesh», imprimé dans la neutre police de caractères Helvetica, souvent utilisée par la marque. La griffe californienne fondée par Dov Charney, qui fait notamment poser ses employé(e)s, a l'habitude d'utiliser la provoc pour ses affichages.

Qu'est-ce qui est «fabriqué au Bangladesh» ? Certainement pas les habits de la marque, qui se vante de produire ses tee-shirts, slips et sweat-shirts aux Etats-Unis, à «downtown Los Angeles». Et encore moins en ce moment, le textile du pays asiatique étant on ne peut plus en crise, les industriels refusant aux ouvriers des hausses de salaires et une amélioration de leurs conditions de travail, après l'effondrement d'ateliers de confection début 2013. C'est donc la jeune femme qui est «fabriquée» au Bangladesh. Née à Dacca, Maks, 22 ans, vit aux Etats-Unis depuis ses 4 ans et travaille au service merchandising d'American Apparel.

Depuis que la photo a circulé sur Internet, les commentaires ont été nombreux et Maks a déclaré à plusieurs sites qu'elle avait abandonné sa foi musulmane. Si les corps fémi