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INNOVATION

Le design mouille la chemise

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Créer une interaction entre les vêtements et le design, tel est l’objectif du Japonais Oki Sato, à la tête du studio Nendo. Pour le Salone del Mobile à Milan, il a travaillé avec la marque suédoise COS : explications, bien dans l’air du temps.
Oki Sato, fondateur du studio de design Nendo. (Photo Audoin Desforges)
publié le 8 avril 2014 à 11h19

C’est un homme de 37 ans, a l’air dégingandé et le regard malin. Le Japonais Oki Sato, à la tête du studio de design tokyoïte Nendo, a souvent de grands éclats de rire. Il est d’une étonnante décontraction au vu de son succès, de son agenda surchargé et de son statut de petite vedette. Il y a quelques semaines, c’est entre deux avions qu’il nous donnait une interview informelle dans un bar parisien. Avant de repartir pour Milan et de finaliser l’installation qu’il dévoilera dans quelques jours, au Salone del Mobile.

Il est habitué de l'événement annuel, y a exposé à plusieurs reprises. Mais cette fois-ci, ce n'est pas (seulement) sur les stands des fabricants de meubles qu'il sera présent, mais sur celui d'une marque de prêt-à-porter, COS (pour Collection of Style), l'enseigne qualitative du groupe H&M, lancée en 2007. Du 8 au 13 avril, son studio Nendo installera, dans un espace à quelques pas de la Pinacothèque milanaise, une structure baptisée «Space dipped shirts», «des chemises trempées dans l'espace» (voir croquis).

Dessin d’inspiration d’Oki Sato.

Chemises design

Sur ce projet, qui n'est pas une ligne de mobilier mais qui relève plus de la création in situ, il confie: «L'idée n'était pas de faire une installation au sens artistique du terme, ni d'accentuer l'aspect commercial avec un pop-up store. J'ai proposé à COS de mêler les deux choses.» Ont été imaginés un empilement de cubes de métal et une mise en scène de chemises blanches. A chaque fois que l'un des habits re