«Tout ça, c'est grâce aux doudounes.» La phrase a beau sortir de la bouche d'un invité aviné, elle n'en est pas moins avisée. Uniqlo fêtait, jeudi soir, l'ouverture de son magasin de 820 m2 et trois étages rue des Francs-Bourgeois (Paris IVe). Le géant japonais connaît un succès croissant, dont les ventes par palettes des fameuses doudounes légères et pas chères ont été le symbole de l'hiver passé.
Plates-bandes. Avec cet emménagement, la marque poursuit son développement mais, surtout, étend sa présence qui, jusque-là, se limitait à la partie occidentale de la ville : un immense magasin rue Scribe (IXe), dans le quartier des Grands Boulevards, mais également une boutique à Beaugrenelle (XVe), une à la Défense (Hauts-de-Seine) et enfin une autre dans le centre commercial So Ouest, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). En s'attaquant au Marais, plus central, Uniqlo vient grignoter les plates-bandes de marques déjà présentes dans le voisinage, davantage rangées dans le créneau de la moyenne gamme (APC, COS, Sandro ou The Kooples). Avec l'ouverture récente, à côté, d'une boutique du jeaneur suédois bon marché Cheap Monday, le Marais semble être la zone de shopping au potentiel d'attraction le plus fort du moment.
Mais qu'y a-t-il dans cette boutique ? Des polos, des tee-shirts, des slips ou des tenues dont les prix anéantissent toute la concurrence du coin. Est-ce le prestige de l'endroit qu