La manière dont communique une marque dit souvent beaucoup, si ce n'est tout, de son esprit. Ainsi, quand, le 14 avril, l'enseigne parisienne Pigalle a publié sur son compte Instagram la sobre photo d'un encart où on lit, en majuscules, et dans la typographie du logo de la griffe, NIKEAIR –le visuel remplaçait tout communiqué de presse. Le but? Annoncer la collaboration entre le géant absolu du sportswear mondial, Nike, et la (jeune) marque parigote. En communiquant via les réseaux sociaux et en esquivant les circuits traditionnels, la cible est non seulement toute trouvée, mais est érigée en vecteur commercial: les jeunes urbains dans le coup, membres de cette classe qu'est la bourgeoisie en baskets, en deviennent les ambassadeurs.
Depuis la fin du mois d’avril, c’est donc une mini-collection qui unit les identités des deux marques: débardeurs, shorts, casquettes et paires de Nike Air Force (hautes et basses), ont été exposés les 26 et 27 avril dans un showroom-galerie d’art éphémère où installations arty (vidéos, sculptures…) se mêlaient à la collection. Du côté de Pigalle, ce type de collaboration offre à la marque parisienne une visibilité internationale faramineuse. Pour preuve, les multitudes de posts et d’articles publiés mi-avril sur les sites d’addicts aux sneakers du monde entier.
Mais c’est sans doute pour Nike que le coup est magistral. Car la marque américaine s’offre ici une caution multiple. Celle