Dans le domaine du sport, la plupart des marques aiment vanter leurs prouesses techniques : du très cool Nike,

Lavec ses baskets Flyknit «en polyester ultraléger avec un tissage varié en densité» (en rupture de stock un peu partout), au plus populaire Décathlon, avec ses tee-shirts anti-UV, antifroid ou antitranspiration (las, le modèle résolvant tous ces problèmes à la fois n'existe pas encore !).

ciboulot. En parallèle de cette économie de la performance, quelques enseignes exploitent un autre filon, non moins rentable. Elles privilégient le style - non, les matières techniques ne sont pas esthétiques -, en particulier ce qu'on pourrait grossièrement nommer le genre rétro. La solution de facilité consistant à puiser dans ses propres archives - on ne s'étendra pas sur le cas exemplaire de la Stan Smith, basket dessinée en 1973 et rééditée avec fracas cette année par Adidas. Les enseignes historiquement dédiées au tennis excellent dans cette pratique : Lacoste et Fred Perry n'hésitent pas à promouvoir des polos fidèles aux «originaux» dessinés et portés par leurs brillants fondateurs. D'autres marques se creusent un peu plus le ciboulot. C'est le cas de Sports d'époque (1), une entreprise familiale lancée en 2007, qui reproduit des maillots d'antan, mais pas à la chaîne. Benoît et Géraud d'Argenlieu, la quarantaine, ont abandonné leur job dans le marketing pour se consacrer à leur passion commune : le sport, ou plus précisément, l