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Mode : la fin des pervers

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La chaîne de prêt-à-porter American Apparel a mis un coup d'arrêt à la carrière de son fondateur Dov Charney. Le photographe Terry Richardson se retrouve lui aussi en mauvais posture. Tous deux font les frais d'un lourd passif en matière de harcèlement sexuel.
American Apparel, tout un état d'esprit. (Photo DR. )
publié le 25 juin 2014 à 10h48

Le couperet est tombé sur deux figures de la mode après des années de rumeurs à leur endroit, dans un milieu de la mode pourtant peu accoutumé à ce que les secrets de Polichinelle se tranforment en vindictes publiques. Dov Charney, PDG et fondateur d’American Apparel, à qui l’on doit les campagnes de pub les plus impertinentes – et souvent très réussies – de ces quinze dernières années, fait aujourd'hui les frais de sa réputation sulfureuse.

Selon le Wall Street Journal, Dov Charney vient de recevoir un ultimatum de sa propre compagnie : soit il démissionne, tout en restant consultant avec plusieurs millions de dollars d'indemnités, soit il sera licencié, et ce serait la guerre ouverte. Le PDG, qui fit de la marque une exception commerciale dans le paysage du prêt-à-porter aux Etats-Unis, aurait refusé le deal.

Le conseil d’administration aurait un épais dossier contre Charney, accusé non seulement de s’être servi des fonds de la société pour ses dépenses personnelles, mais surtout d’avoir harcelé et séquestré en 2011 une jeune employée de 17 ans. Il aurait aidé un salarié d’American Apparel à publier des photos dénudées de la jeune femme sur un blog pour mieux l’accuser ensuite de les avoir elle-même diffusées. C’est ce dossier qui a décidé la compagnie à montrer la porte à son fondateur, à qui on a également reproché d’injurier ses emplo