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Fashion week: l'aventurier du logo perdu

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Nonchalance chez Ackermann, collages chez Kolor et seventies mâtinées d’Inde chez Vuitton, qui délaisse son omniprésent «LV».
Défilé Louis Vuitton, par Kim Jones. (Photo P.Kovarik. AFP)
publié le 26 juin 2014 à 19h56

Sur le carton d'invitation de la présentation Haider Ackermann était écrit «Men's Wardrobe». L'expression - «la garde-robe masculine» - est parfaitement adéquate pour désigner le travail du créateur. S'il ne déroge jamais de sa ligne romantique, le Français cultive un style fait d'entrelacements, de superpositions de matières et de couleurs. Il y a, sur le dos de ces garçons qui marchent dans un hôtel particulier et décati du Marais, des robes de chambre bordeaux, de longues écharpes traînantes, une veste en velours mordoré et des éléments d'une silhouette classique (gilet sans manches, complet croisé). Comme pour ses collections féminines, Haider Ackermann idéalise et dessine les habitants d'un monde qui n'existe plus (ou qui n'a d'ailleurs jamais existé), où il insuffle cette fois-ci une forme de fraîcheur, avec des verts ou roses pâles, des dégradés de bleu ciel. Comme pour mieux exprimer la recherche permanente d'une maîtrise de la nonchalance.

Kolor est un des rares secrets encore bien gardés de la Fashion Week. La jeune marque japonaise a été fondée par Junichi Abe, qui participa à la fin des années 90 au lancement de la maison Junya Watanabe, au sein de Comme des garçons. Etabli à son compte depuis 2004, il a présenté une collection aboutie et inspirée. Son mantra : produire des pièces complexes en associant différents éléments (matières, motifs, couleurs, tendances) et donner une «impression»