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Fashion week

Saint Laurent plus électrique que jamais

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Pour clore les défilés masculins, Hedi Slimane a plongé le Carreau du temple dans une imagerie musicale estampillée «fin des années 60».
Pendant le défilé Saint Laurent à Paris, dimanche. (Photo Patrick Kovarik / AFP)
publié le 30 juin 2014 à 16h55

Jusqu’où ira la mythologie rock d’Hedi Slimane ? Elle semble inépuisable, comme une histoire en dizaine de tomes qu’il aborderait peu à peu à chaque collection, ouvrant un livre d’images après l’autre, étudiant là l’allure anglaise circa 1972, là le romantisme angeleno de la même époque, là encore le rock plus urbain des années 80.

Cette saison, Slimane s'est attaqué à une relecture de l'époque hippie rock de la fin des années 60, début des années 70. Son lieu fétiche, le Carreau du temple parisien, était comme d'ordinaire plongé dans une ambiance «rock» (le noir complet, puis, du fond de la scène d'où surgissaient les mannequins, des stroboscopes articulés formant, à défaut d'un mur du son, un mur de lumières), et agrémenté des stars de rigueur (Etienne Daho, Lenny Kravitz, Pierre Bergé).

Slimane a fait le choix de retenir des top-models qui ressemblaient plus à un Keith Richards efflanqué par les drogues à Altamont qu’à une gravure de mode. Photo Patrick Kovarik. AFP

Et le défilé ? Pour la première fois peut-être depuis son premier show à la tête de Saint Laurent (et ses Californiennes très Château Marmont), Slimane nous a semblé frapper juste. Il a fait le choix de retenir des top-models qui ressemblaient plus à un Keith Richards efflanqué par les drogues à Altamont qu'à une gravure de mode, et leur a mis sur le dos un vestiaire qui semblait droit sorti de celui du guitariste des Stones. Il y avait des pantalons cigarette en cuir - à foison -, des gilets sur torses nus, des