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Les années 50 défilent au Palais Galléria

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A Paris, une exposition retrace une décennie de mode, période charnière qui marqua la haute couture et le prêt-à-porter.
(Photo Pierre Antoine)
publié le 15 juillet 2014 à 10h22

Une décennie, 1947-1957. Les collégiens apprennent que c’est l’ère de la reconstruction, du plan Marshall, l’époque où le monde se réveille de ses traumatismes. Dans la mode, ces dix années sonnent aussi comme une renaissance, plus futile mais passionnante. Ce moment charnière a intéressé les conservateurs du Palais Galliera, qui lui consacrent une exposition à partir du 12 juillet. Car dans cet après-guerre, les clientes de la haute couture reviennent en France et la mode change.

Christian Dior invente le New Look, Cristobal Balenciaga construit des structures légères et complexes, Coco Chanel rouvre sa maison avec un style sobre et net. Parallèlement, un autre style apparaît: portable, souple, pantalons corsaire ou pulls moulants, préfigurant le chamboulement des années 60.

En 1957, dans Drôle de frimousse (Funny Face), le réalisateur Stanley Donen filmait avec une justesse folle ce grand écart modeux, incarné par le face à face entre une rédactrice de mode obsédée par la Couture (la grande Kay Thompson) et une fan d'existentialisme (Audrey Hepburn). On prendra plaisir à déambuler dans le musée parisien, entre les robes de maisons encore en activité ou d'autres cruellement tombées aux oubliettes de l'histoire (Madeleine Vramant, Lola Prusac). Que reste-t-il de cette époque? Eh bien, tout.

Depuis quelques années, réapparaissent des marques, autant de morceaux du puzzle patrimonial de la mode : Balmain, Carven ou plus récemment Schiaparelli… Il s’agit d’une histoire d’