Les années 50 ont une influence considérable sur la mode contemporaine. Tant chez les créateurs, qui aiment faire référence à cette période dans leurs collections actuelles, que chez les investisseurs : ces derniers ont la manie de «réveiller» les grandes maisons de l’époque un temps endormies (Carven, Balenciaga…). Pourtant, les années 50 restent assez brumeuses dans l’imaginaire collectif. Au mieux, on connaît le «new look», cette silhouette que Christian Dior lança en 1947, caractérisée par des épaules rondes, une taille très marquée et une jupe ample au-dessous du genou. Si la taille de guêpe est restée une constante jusqu’aux années 60, résumer la décennie à des tenues en forme de sablier ne saurait rendre justice au foisonnement stylistique de l’époque. Montrer cette diversité et souligner son rôle fondateur dans l’histoire de la mode française, telle est l’ambition de l’exposition du musée Galliera «les Années 50, la mode en France, 1947-1957».
Pour mettre de l'ordre dans cette profusion, une méthode s'est imposée : suivre le dressing de la femme - aisée - qui était organisé en fonction de l'heure de la journée ; garde-robe du jour (comprenant tailleur du matin, robe de déjeuner, ensemble de voyage…), garde-robe du soir (robe de cortège, de grand gala…), robe de plage et de campagne, robe de cocktail. L'exposition s'ouvre sur les tenues diurnes, un long mur-ruban de tailleurs sobres, qui ont en commun la longueur de la jupe et la taille cintrée. Les plus marquants : un