Photo Julien Mignot

Dernier défilé de Christophe Lemaire pour Hermès. En juillet, la marque annonçait la fin de sa collaboration avec le créateur français, jusque-là aux manettes des collections féminines, et son remplacement par une inconnue, Nadège Vanhee-Cybulski. Et pour ce dernier tour de piste, Lemaire n’a pas varié de sa ligne épurée. Sur du sable, les filles marchent, habillées dans des tenues beiges ou sable minimalistes : longue tunique sans manches, veste coupée comme un poncho, pull aux manches kimono et à très large col ou encore simili-K-Way souple. Mais ce qui frappe, c’est évidemment la maîtrise du cuir, la peau étant traitée comme une matière soyeuse et confortable, quasiment comme du coton. Autant de savoir-faire, très Hermès, avec lequel Lemaire a excellé et dont on peut espérer qu’il saura les injecter dans sa (très belle) griffe personnelle.

Photo Julien Mignot

Comment passer du statut de «jeune créatrice en devenir» à celui de personnalité qui compte ? C'est toute la question, celle de la maturité, qui travaille la Néerlandaise Iris Van Herpen. Lauréate du prix de l'Andam cette année, la jeune femme défilait mardi après-midi sur le toit de Beaubourg. Des pièces assez portables (robes moulantes en impressions 3D, très beau manteau noir aux épaules arrondies) croisent d'autres tenues beaucoup plus travaillées, et difficilement descriptibles. Comme un ensemble sobre qui semble attirer vers lui des morceaux de résine blanche (moulés comme des petites