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Libération

Foi de minimal

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Prêt-à-porter printemps-été 2015. Les défilés parisiens vus par le photographe Julien Mignot
publié le 26 septembre 2014 à 19h26

Dior les citations du passé de Raf Simons

Giga show pour Dior et, donc, méga décor, une immense construction en miroirs dans la Cour carrée du Louvre. Lumières aveuglantes, musiques assourdissantes (de quoi affoler quelques dadames invitées), c'est avec une mise en scène hénaurme que le surdoué Raf Simons a fait défiler le mariage entre une simplicité moderne et un retour vers le passé. Le Flamand ne cite pas directement une époque mais plutôt des formes : des chemises de nuit, comme celles du Mr Scrooge de Dickens, mais aussi ouvragées que des dentelles néerlandaises, des vestes colorées et coupées à l'image des manteaux de hobereaux. Les chaussures à talons sont tressées. Une élégance réfléchie, pas forcément déconneuse, mais toujours en recherche. Clément Ghys

Loewe une relance de cuir et de lin

Vendredi matin, au siège de l'Unesco, le conglomérat LVMH (famille Arnault en tête) célébrait les débuts du Nord-Irlandais Jonathan Anderson à la tête de Loewe, maison espagnole fondée en 1846, connue pour son cuir, tombée en désuétude. Et s'il fallait une «bouffée d'air frais» afin de relancer la marque, c'est chose faite. Car le jeune homme a su répondre à l'impératif demandé à la création actuelle : faire la synthèse entre recherche esthétique et débouchés commerciaux. Ce fut donc un défilé de sobres tenues de lin de couleur sable ou gris pâle, de pantalons larges noués avec des simili-ceintures de kimono, de tissus pliés comme un accordéon. Quant au cuir, il couvrait des trenchs ou des robes, dans un minimalisme très brut. Et si la pe