Menu
Libération
Justice

Dolce et Gabbana blanchis

Article réservé aux abonnés
Les créateurs italiens, poursuivis pour fraude fiscale, ont finalement été acquittés.
Domenico Dolce (à g.) et Stefano Gabbana lors de présentation de leur collection printemps-été 2014 à Milan, le 22 septembre 2013. (Photo Reuters)
publié le 27 octobre 2014 à 15h51

Ils risquaient gros : la ruine, la prison, l’opprobre. Domenico Dolce et Stefano Gabbana sortent finalement blanchis d’un feuilleton judiciaire long de six ans. Accusés de fraude fiscale, condamnés en première instance et en appel à vingt mois de prison avec sursis, ils ont finalement été acquittés par la Cour de cassation italienne, faute de preuve, a-t-elle indiqué.

Les fondateurs de la maison Dolce & Gabbana, qui fêtera l’an prochain ses trente ans d’existence, étaient suspectés d’avoir dissimulé 840 millions d’euros au fisc en 2004-2005. La griffe était soupçonnée d’avoir utilisé la holding luxembourgeoise Gado (l’acronyme de leurs noms de famille) comme société-écran pour se soustraire aux autorités fiscales italiennes. Les deux hommes ont toujours nié les frais qui leur étaient reprochés.

A l'annonce du verdict, le duo a fait part de sa satisfaction sur son compte Twitter : «Nous sommes des gens honnêtes […] Vive l'Italie !»

L'an dernier, Domenico Dolce et Stefano Gabbana avaient fermé leurs boutiques milanaises pendant trois jours en guise de protestation aux déclarations d'un conseiller municipal, qui déplorait dans le Corriere della Serra que des espaces «symboles de la ville» soient concédés à des «personnages et marques célèbres qui ont été condamnés pour des faits odieux comme l'évasion fiscale». La maison de couture avait répondu dans un communiqué : «Nous ne sommes plus disposés à subir injustement les accusations de la poli