«John Galliano est l'un des plus grands et indéniables talents de tous les temps. […] Je me réjouis de son retour, qui rendra possible le rêve de mode que lui seul sait créer.» Lundi 6 octobre, c'est par cet éloge lancé via un communiqué de presse, que l'homme d'affaires italien Renzo Rosso annonçait la nomination du couturier anglais au poste de directeur créatif de Maison Martin Margiela. Sa première collection pour la griffe, propriété du groupe OTB, aura lieu fin janvier, lors des défilés couture.
Rapidement, la nouvelle faisait le tour des réseaux sociaux, la faune modeuse commentant ce nouveau casting. Si l’élément de surprise (relatif tout de même, on reste dans la fashion) s’expliquait par la personnalité de Galliano, par son retour de disgrâce, c’est de le voir arriver chez Margiela, et non ailleurs, qui affolait les commentateurs.
L’esthétique du Britannique né à Gibraltar en 1960, est baroque, lorgne vers les références historiques, repose médiatiquement sur la personnalité de l’homme, adepte du déguisement à la fin des défilés. En somme, l’inverse absolu de Maison Martin Margiela, marque qui cultive l’anonymat (le fondateur n’a jamais été photographié, ni n’est apparu publiquement) et qui distille depuis toujours une mode conceptuelle, parfois minimale, toujours intellectuelle. Une union surprenante.
Courant novembre, quelques échotiers affirmaient avoir vu John Galliano aux abords du studio de Maison Martin Margiela portant une blouse blanche. L’habit est