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Libération

Les créateurs, des enfants prodiges

publié le 23 septembre 2018 à 19h46

L'arrivée de Hedi Slimane chez Celine (sans accent selon les volontés du créateur) marquera un tournant façon «U turn» pour la maison du groupe LVMH. Le styliste prend la suite de Phoebe Philo qui avait redonné vie à la marque en lui adossant l'image d'une femme forte, indépendante, qui ne perd jamais la tête. Slimane a teasé sur les réseaux un style qu'on lui connaît bien : du noir et blanc, de l'androgynie, une esthétique léchée, cérébrale, rock. Chargé du prêt-à-porter féminin et, chose nouvelle, des parfums et de la mode homme, Slimane a concocté un défilé mixte.Aux antipodes, il y a Alessandro Michele. L'Italien présente exceptionnellement ce lundi une collection inspirée de Mai 68 sous les ors du Palace, club mythique de la fin des années 70. Depuis 2015, Alessandro Michele, grand ordonnateur de la mode extravagante et ultracréative, multiplie les campagnes, croise des époques et des moods contraires. A la fois popu façon Deschiens et aristocratique, baroque voire renaissance italienne et rock, décontracté et azimuté. Mardi, Marine Serre, 27 ans, présentera son deuxième défilé. Apparue en 2017, année où elle a remporté le prix Galeries Lafayette du Festival de Hyères et le prix LVMH, elle est devenue l'autre figure hexagonale à suivre, avec Jacquemus et Natacha Ramsay-Levi chez Chloé. Et l'on se demande déjà à la tête de quelle maison on la retrouvera dans le futur. Parmi les shows, on scrutera le retour d'Olivier Theyskens, le travail de Yolanda Zobel chez Courrèges, la collection de Lanvin désormais sans tête, et les propositions de Casey Cadwallader pour Mugler.