Le concept d'«après-sport» tient-il la route ? C'est ce qu'on va voir avec l'entrée en lice de Casablanca dans le calendrier officiel, après des prestations remarquées dans le «off». Cette marque parisienne apparue en 2018 est médiatiquement déjà bien lancée, bébé de Charaf Tajer, flamboyant couteau suisse franco-marocain qui a déjà à son actif des succès, comme le label de mode masculine Pigalle (cofondé avec Stéphane Ashpool, tête de pont du collectif Pain O Chokolat), les bars - aujourd'hui fermés - le Pompon (dans le Xe arrondissement parisien où il a grandi) et le Jackets (dans le Marais), avec réseau et carnet d'adresses rutilant à la clé. Tous les noms de la «hype», en gros. Mais au-delà du buzz, il y a de quoi s'y attarder. L'«après-sport» selon Tajer, c'est une douce exubérance empreinte d'orientalisme, un kitsch raffiné : couleurs à foison, dont des pastels a priori «féminins», belles chemises en soie à motifs nuages, palmiers ou lune, polos et joggings en éponge à échos rétros, chics ensembles pyjamas en soie, chouettes costumes de mafieux… Aisance et second degré exigés.
Casablanca, kitsch cool
Printemps Ete 2020
Casablanca
publié le 13 janvier 2020 à 20h11
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