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Libération

Dior, sûr de son charme

publié le 19 janvier 2020 à 20h21

L'empowerment passera par l'habit, suggère le bel éphèbe de Kim Jones. Il prend le pouvoir en affirmant ceci : je mixe comme je veux, vestiaire de jour et de soirée, les codes (masculins et féminins), les états d'esprit (cool, chic, street, romantique…), les époques (aujourd'hui et la Renaissance, par exemple). Le contexte est un hommage au grandiose Judy Blame, figure punk, styliste et créateur de bijoux (recycleur avant l'heure) disparu en 2018. Ça donne des jeunes gens ultrachic, en costumes, mais aussi colliers ou pince de cravate en perles, longs gants de velours irisé, robes-chemises portées sur des pantalons, manteaux à énorme nœud en satin à la poitrine, écharpes-bijoux, grandes broderies et beaucoup de brillance, en atteste le sublime manteau final, comme sorti d'une pluie argentée. Ce gars-là est un gandin sûr de son charme, il peut, tout ce vestiaire au nuancier très de saison (gris, brun, bleu marine, noir) exsude le geste sûr et le luxe, les matières (cuirs, lainages) sont à tomber. De quoi conforter Kim Jones dans la position de boss de l'homme.