Le défilé Kenzo figurait parmi les plus attendus de la semaine parisienne. Le petit monde de la mode était en effet pressé de voir Felipe Oliveira Baptista inaugurer son travail pour Kenzo, après son départ de Lacoste l’an dernier. Ce qu’on retient de ce voyage organisé dans un décor de tubes en plastique transparent (entièrement recyclable), c’est une foule de nomades (femmes et hommes) parés pour les milieux urbains. Le créateur a le sens de la mesure (l’équilibre de l’ensemble) et du détail (les boucles qui ferment le col des trenchs, les zips sur le volant d’une robe, la touche de mouton retourné en haut d’un long manteau en cuir noir). La poésie du créateur se voit dans sa version du tigre, emblème de la maison, qu’il fait passer à l’âge adulte. Felipe Oliveira Baptista n’avait envie ni de formats courts - tout est long et facile à porter -, ni d’extravagances trop éloignées de l’esprit franco-japonais de Kenzo. Il produit une mode confortable, affirmée, innovante (on se blottira bientôt dans ces doudounes transformables en sacs de couchage) qui parlera à différentes foules d’aventuriers éparpillés sur le globe.
Kenzo Confort moderne
A Paris, le 25 février 2020, Firstlook Dior au Jardin des Tuileries
par Marie Ottavi
publié le 27 février 2020 à 19h36
Dans la même rubrique