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Libération

Saint Laurent Bourgeoise fétiche

Défilé Marine Serre. (Photo Lucile Boiron pour Libération)
publié le 27 février 2020 à 19h36

Au défilé Saint Laurent, les mannequins voient leurs pas précédés d’une poursuite de lumière dont l’effet fonctionne à merveille. Cette saison comme les précédentes, Anthony Vaccarello revisite les codes Saint Laurent. Il cite cette fois les années 90 du maître qu’il décrit bourgeoises et plus convenues que ce qu’il avait produit auparavant. Il les réinterprète à l’aide de références aux années 80. On retrouve les associations de couleurs chères à Yves Saint Laurent, développées dans sa ligne YSL rive gauche avec par exemple cet accord : blouse ocre, pantalon en latex rouge, veste mauve.

Vaccarello tranche dans le vif en ajoutant aux pièces les plus classiques (vestes en cachemire qu’il renforce aux épaules ou blouses à col lavallière souvent transparentes) de la lingerie et surtout du latex qui fétichise quasiment chaque look.

Les filles le portent en legging, pantalon forcément ultramoulant, jupe crayon agrémentée de cuissardes. La matière, complexe à manipuler, peu flatteuse pour le commun des mortels, fait parfois tomber les silhouettes du mauvais côté de la barrière, dans ce que Vaccarello voulait justement éviter : la vulgarité.