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Libération

L'Algérie la vie à Pantin : Le concert-meeting de «l'Algérie, la vie» a fait un tabac édifiant jeudi. Après-coup.

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publié le 24 juin 1995 à 5h59

Le temps d'un concert, jeudi soir, au Zénith, à Paris, une Algérie de rêve. Terre de tolérance, rêvée par ceux qui chantaient ou parlaient ce soir-là. Par près de sept mille personnes, qui les écoutaient en direct. Par beaucoup d'autres, on l'espère, en Algérie et en France.

Algériens d'origine arabe, Algériens d'origine kabyle, Français d'origine algérienne, Français nés en Algérie, Français tout court, ils se sont succédé sur la scène pour défendre la paix, la liberté, la tolérance, la vie. Du chanteur berbère Idir à la star du raï Khaled, en passant par Cheb Mami, Mourad, du groupe KG2, Mohamed, du groupe algérois T34, Matoub Lounès, Brahim Izri, Bouaziz, Djamilla, Jacques Higelin, Maxime Le Forestier, Alan Stivell, Smaïn, Guy Bedos, et quelques autres, seuls ou ensemble, ils ont chanté.

Idir avec Stivell ou Higelin. Brahim Izri avec Maxime Le Forestier, Cheb Mami avec Khaled. Le prince et le roi. Les meilleurs voix masculines du raï, avec Cheb Asni, abattu à Oran l'année passée. C'est d'ailleurs un peu pour lui qu'ils chantaient. Lui ou Alloula, l'homme de théâtre. Lui ou Tahar Djaout, l'écrivain, le poète. Lui ou les autres, médecins, professeurs, journalistes, artistes, fonctionnaires, anonymes abattus par milliers en Algérie. Presque quotidiennement. Mais les organisateurs du concert ne voulait pas choisir leurs victimes, mais qu'on chante pour ceux qui sont victimes de l'intolérance islamique, mais aussi pour les autres. Les milliers de jeunes paumés, islamistes ou non