Cette année, ils ont peu voyagé. Jean-Louis Brossard et Hervé Bordier, les têtes chercheuses des Transmusicales, ne se sont offert qu'une courte virée londonienne avant l'été. Ils ont bouclé l'essentiel de la programmation 1995 en écumant une impressionnante pile de CD dans leurs bureaux rennais. Comme tous les ans depuis 1978, ils ne savaient pas trop quels chemins ils allaient défricher. Ils ne se sont guère attardés sur le rock. Comme en 1994, peu de grandes découvertes en ce domaine. «Le renouveau du punk américain nous excite assez peu, dit Brossard qui, à la maison, écoute en priorité jazz et techno Et on n'avait peu de raisons de se mobiliser sur le créneau du nouveau rock anglais. On ne va pas se battre avec ceux qui occupent déjà le terrain, le festival des Inrockuptibles, celui de Saint-Malo ).»
Les Transmusicales serviront quand même au public rennais la première prestation de Spain, groupe velvetien lymphatique de Joh Haden, fils du contrebassiste de jazz Charlie Haden. Et vendredi soir, la salle omnisports devrait afficher complet pour la venue de The Presidents of United States of America. Enrôlé pour une bouchée de pain, le groupe arrivera à Rennes porté par une gloire naissante (comme Offspring, Kravitz, Nirvana, etc., lors des éditions précédentes). A la même affiche que les Presidents, l'ancien producteur de Nirvana, Butch Vig et son groupe à femmes Garbage, une des bonnes surprises de l'automne.
A part ça, c'est la foire aux DJ. Les «sound systems» devraient