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Les adroits devoirs de Daft Punk

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Portrait des artistes en phénomène house français de la saison.
Guy-Manuel de Homem-Christo et Thomas Bangalter au club L'An-Fer à Dijon, le 23 novembre 1996. (Cyril Villemain/SIPA)
publié le 25 janvier 1997 à 15h27
Mise à jour du 22 février 2021. Daft Punk a annoncé ce lundi sa séparation. Nous republions le portrait que nous avions réalisé du groupe à l’occasion de la sortie de son premier album.

Apparemment, rien ne les distingue de n’importe quel groupe de jeunes de 22 ans. Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Horem Christo sont pourtant le duo du moment dans le milieu français house & techno. Et leur premier album sort dans trente-cinq pays. «Depuis des mois, les gens nous demandent: “Alors, cet album? Ce qui nous arrive est tellement gros, c’est comme un rêve. Et comme c’est un rêve, c’est pas vrai, donc pas si important.»

Leur jeunesse, les Daft Punk l'ont passée dans l'aisance (le père d'un des deux produit alors le groupe disco Ottawan, puis la Compagnie créole...), leur enfance répondrait presque aux préceptes éducatifs de la famille de Richard Dreyfus dans Rencontres du troisième type: «On a eu la chance d'avoir des parents qui nous ont laissés faire ce qu'on voulait.» L'expérience parentale en matière de show-biz est l'une des clés probables du succès du duo: «On a toujours tout écouté. Au départ, c'était surtout le rock, mais on a acheté tout ce qui était possible et imaginable dans tous les styles.» En 1992, premier groupe, Darlin': «Quand on a pris nos guitares, ça a donné un rock à la Stones, Stooges et MC5, des groupes blancs au feeling noir.» Deux ans plus tard, le chavirement house change tout dans leur musique, en 1992 ils découvrent les clubs, puis à 18 ans les raves. «Les premières soirées à Beaubourg étaient amusantes et les concerts rock de plus en plus chiants. Avec la house, les gens dansaient et paraissai