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Libération
Reportage

Comment les boys bands Dance Machine 100% Boys, samedi soir à Bercy, Paris.

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Calibrés teenagers, ces groupes manufacturés enfilent les tubes. Reportage en Angleterre, où la vague des pionniers Take That a tout emporté.
publié le 22 février 1997 à 17h10

Sur les rares photos qu'on connaît de lui, il prend la pose sans trop en faire: vieux garçon coriace des quartiers nord de l'Angleterre, cheveux ras, cuir souple, regard perçant, défiant, buté. La quarantaine bien sonnée. Dans la vie, selon ceux qui l'ont côtoyé, il sait être affable, courtois et séduisant. Si l'on organisait un casting de série B pour attribuer le rôle d'un manager teigneux, malin, prêt à tout pour infiltrer le riche univers de la pop et décrocher le jackpot, Nigel Martin Smith serait sans doute notre homme. Il n'a d'ailleurs attendu personne. Il s'est «casté» tout seul au début des années 90. Il était agent théâtral à Manchester, il s'est improvisé manager d'un combo monté sur un coup de tête. Coup fumant. Take That est devenu le groupe anglais le plus populaire depuis les Beatles. Des millions de disques vendus et des jeunes filles éplorées qui viennent en pèlerinage à Manchester, embrassent le tarmac à leur descente d'avion, déposent où elles le peuvent des cadeaux ­fringues, peluches, photos de dauphins­ pour leurs idoles. Aujourd'hui, Take That s'est séparé, Nigel Martin Smith ne souhaite plus revenir sur cette histoire. Mais la formule a la vie dure. On ne compte plus les groupes montés et dirigés selon des règles plus ou moins identiques... Les Boyzone recrutés en Irlande, World's Apart, Boys Inc, Backstreet Boys qu'on dit Américains mais qui sont fermement enracinés sur le marché allemand, Upside Down, 911... Et, maintenant en France, G-Squad, 2 be