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Libération
Reportage

Sonar, techno d'or. Convivial et ambitieux, le Festival de Barcelone a tout pour lui.

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publié le 22 juin 1998 à 3h33

Dimanche, 9 heures du matin, le soleil brûle déjà, les familles s'installent sur la plage, vaguement perturbée par ces ravers pas encore dégrisés qui plongent nus dans la Méditerranée. A10 mètres de là, sur la terrasse du pavillon de la Mar Bella, DJ Hugo, mixe encore pour quelques centaines de personnes en lunettes de soleil qui ne veulent simplement pas s'arrêter de danser. Ainsi s'achèvent à Barcelone, trois jours et trois nuits de Sonar. Le Festival catalan qu'une rumeur persistante présentait comme la manifestation électronique la plus cool en Europe n'a pas usurpée sa réputation.

Si on oublie les Love Parade berlinoises qui ne sont que des carnavals relookés, la génération techno aura produit principalement deux types de rassemblement: les racoleuses rave-machines industrielles type Energy à Zurich ou Metropole à Paris-Bercy et les festivals à l'anglaise sous chapiteau où les DJ ne sont finalement que des GO pour un public qui semble plus préoccupé par la qualité de l'ecstasy que par la musique. Les Catalans ont autre chose à proposer. Un festival qui ne réduit pas uniquement la techno à la Dance mais se préoccupe de l'Electronica comme d'un art moderne à part entière. Sachant être ambitieux sans pour autant sombrer dans l'élitisme, Sonar prend le contre-pied des habituels déluges roboratifs de BPM pour proposer un panorama des expérimentations actuelles, des plus conceptuelles, telles les dérives électroacoustique des Autrichiens de Farmers Manual aux plus hédonistes a