Il n'y a pas que Johnny dans la vie. La preuve: Arte consacre une soirée à Claude Moine, plus connu à Belleville et à la scène sous le nom d'Eddy Mitchell, avec deux documentaires de Claude Ventura, que l'on eût aimés plus rock'n roll. Dans Ballade, «Schmoll» monte dans une limousine pour un entretien sur tout et sur rien (surtout sur rien, d'ailleurs): l'enfance à Belleville, les débuts avec les Chaussettes noires, l'amour du cinéma américain, rien de ce que le fan même novice ne sache déjà" et pas grand-chose qui permette aux autres de s'intéresser au personnage. En suivant Eddy n'est guère plus convaincant. Claude Ventura a collé aux tiagues de l'idole, lunettes noires, blonde au bec et verre à la main en toutes circonstances. A l'écran, cela donne ça: Eddy signant des autographes, Eddy recevant une «victoire» de la musique, Eddy répétant un concert, Eddy signant des autographes, Eddy lisant ses cours de Bourse dans Libération, Eddy dans un jet privé, Eddy signant des autographes, etc. Le tout pendant une heure et demie, ce qui, ajouté au détachement, voire au je-m'en-foutisme affiché par l'intéressé, a de quoi lasser, même joliment filmé. Autant regarder Eddy dans ce qu'il fait le mieux: jouer et, surtout, chanter. On reverra A mort l'arbitre, un Mocky correct dans lequel il incarne un homme en noir (chaussettes incluses) traqué par des supporters embiérés un peu bas du front. Les groupies ne manqueront pas les extraits (malheureusement trop courts et tardifs) d'un conce
Critique
Tout Eddy sur scène
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par Samuel DOUHAIRE
publié le 6 février 1999 à 23h39
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