«Pour moi, Lanzmann et Dutronc, ce sont peut-être les premiers punks», déclare ces jours-ci l'acteur Johnny Depp. En 2000, Dutronc est toujours d'attaque. Il tourne en mars avec Isabelle Huppert dans le prochain film de Claude Chabrol. Il vient de commettre Une tombe à la place du coeur en duo avec le rappeur Stomy Bugsy. Sur l'album attendu de Françoise Hardy (sortie en mai), il reprend avec elle une chanson de Mireille, Puisque vous partez en voyage. La mise en boîte de son nouveau disque est en cours. Canal + lui consacre ce soir une soirée spéciale, faite de deux longs métrages (Van Gogh, Place Vendôme) et d'un documentaire réalisé par son vieux complice Jean-Marie Périer (1). Ce film à tiroirs sur un Dutronc secret, mélange archives rares et entretiens récents: Périer et Dutronc ont demandé à Sandrine Kiberlain de dialoguer avec le chanteur sur sa carrière cinématographique, et à deux journalistes, Marc Lambron et François Armanet, de l'interviewer à bâtons rompus. En marge du film, morceaux choisis.
Les varinettes
Mon père travaillait aux Charbonnages de France. Ingénieur des mines; c'est souvent ceux qui loupent Polytechnique. Son truc, c'était le piano. Il jouait dans les bals populaires de Paris et de province. J'ai encore des photos où il porte des chapeaux mexicains avec des manches bouffantes. Je détestais le piano, vu que mon père en faisait. J'ai commencé par jouer de la batterie avec des brosses à cheveux sur des chaises en contreplaqué imitation paille. Deuxième ins