Hallyday performeur des grands espaces, ces dernières années (parc des Princes, Stade de France) et plus récemment (Champ-de-Mars le 10 juin avec 400 000 spectateurs gratuits, parc de Sceaux et 60 000 fans payants le 15 juin), est redevenu Johnny et a continué à boucler la boucle de quarante ans de carrière samedi soir à l'Olympia, où il va passer l'été (1).
Enterré après un concert raté à Las Vegas en novembre 1996, acculé dans les cordes par des séries de coups pas toujours corrects, le plus boxeur des chanteurs français a mis les choses au poing dans un tonitruant come-back. Ce retour en force et aux sources n'est pas sans rappeler celui d'Elvis Presley en 1968, à ceci près que "le King" avait alors 33 ans et que "l'Idole" hexagonale vient de fêter ses 57 ans. C'est dans cette arène du boulevard des Capucines que l'instinctif chanteur des Coups a sonné tous les "challengers" que le show-biz a envoyés depuis quarante ans sur son chemin (Eddy Mitchell, Adamo, Moustique, Vince Taylor, Ronnie Bird, Antoine, Higelin...) pour l'y défier. Et Johnny a toujours faim.
Sans artifices. Samedi soir, sur cet ex/nouveau ring, il a retrouvé des sensations de jeune premier ambitieux, qui remet tout sur le tapis car rien n'est jamais gagné d'avance et que "faire ses preuves" est toujours d'actualité. Si Johnny Hallyday aime à commencer ses prestations en "tombant du ciel" ou en regardant le public de haut (d'une passerelle métallique à l'Olympia), c'est moins pour mettre une distance "messia