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Libération
Interview

Quincy Jones: «Savoir jouer aussi Debussy»

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Jazz. Il dirige ce soir l’Orchestre national de France pour un hommage à Duke Ellington.
publié le 4 juillet 2000 à 2h48

C’est à l’initiative de l’association Arts France-USA, présidée par Pierre Bouteiller et Judith Pisar, déjà responsable de la commémoration Gershwin l’an dernier, que Quincy Jones dirige l’Orchestre national de France dans un programme de standards jazz ce soir à Paris. Si la date correspond à l’anniversaire de l’indépendance des Etats-Unis, Arts France-USA entend aussi célébrer un siècle et demi de présence afro-américaine à Paris. Hier soir, le professeur Henry Louis Gates Jr., de Harvard, animait un colloque à la Sorbonne. Ce soir, le compositeur, producteur de disques, de films, arrangeur, chef d’orchestre, instrumentiste et entrepreneur multimédia Quincy Jones rend hommage à Duke Ellington.

Né le 14 mars 1933 à Chicago, élevé à Seattle, Quincy Jones joue de la trompette et chante dans un quartet gospel à 12 ans. Diplômé du Berklee Institute of Music de Boston, il joue du piano et de la trompette dans le big band de Lionel Hampton. Dès le milieu des années 50, il arrange ou joue sur les disques de Sarah Vaughan, Ray Charles, Count Basie, Duke Ellington, Dinah Washington, Cannonball Adderley et Lavern Baker. La suite est connue, des années Barclay au Thriller de Michael Jackson, en passant par le Fly Me to the Moon de Frank Sinatra et le Give Me the Night de George Benson. Au début des années 90, Quincy Jones réunissait les meilleurs artistes hip-hop, jazz et R & B pour Back on the Block, synthèse brillante de plus de cinquante ans de musique noire américaine. On le re