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Libération
Enquête

Quand la patronne de «Elle», devenue Mme Sardou, rejoue Salut les copains... Elle et lui.

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Grand angle. Medias. Le journal des femmes dans le vent s'est mis au service du chanteur populaire. Les noces de ce dernier avec la directrice de la rédaction Anne-Marie Périer en octobre 1999 amusaient la rédaction, la suite beaucoup moins.
publié le 10 mars 2001 à 23h57

La bande originale est toute trouvée. C'est cette chanson-là, qui disait : «Femme des années 80, femme jusqu'au bout des seins ayant réussi l'amalgame de l'autorité et du charme.» Sardou portait un smoking chez Drucker et les choeurs de nymphettes hululaient derrière lui «Feeemme, être Feeemme». A l'époque, c'était l'hymne d'un machisme vacillant. Aujourd'hui, ça fait spot pour l'illustré préféré de la femme libérée, Elle. Comme le temps passe.

Mais c'est l'histoire d'un amour qui dure. Toute simple : Sardou a plaqué Babette la blonde et sa piscine bleue à Miami pour Anne-Marie Périer la brune, directrice de la rédaction d'Elle, vieille amie, vieil amour. Elle a 54 ans, lui aussi. Sarkozy les a mariés à Neuilly, Chirac s'est invité à la fête des yé-yé ridés. Jusqu'ici de belles retrouvailles au pays des stars, des paillettes privées saupoudrées sur la grisaille publique. Sauf que Elle a tout publié : album photos, quiz, interview. Une fois, deux fois, trois fois... au point d'en faire une curiosité de presse, un genre nouveau : le roman-photo de la patronne (1).

Les copains et les copines

C'est une dame chic, un peu fantasque, toujours dans le ton les jours de défilé de mode. Elle n'est pas journaliste. Elle a commencé toute jeune, à 17 ans, fille du comédien François Périer et donc habituée à voir sonner du beau monde à la porte de la maison. Son frère Jean-Marie Périer est l'assistant de Daniel Filipacchi, l'homme de presse qui a du flair, et surtout l'intuition du baby-boom et de sa musique. Jean-Mar