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Libération

Rennes : Un grand choeur rock

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Les Transmusicales ont entraîné Rennes sur le devant de la scène rock. Aujourd'hui, une nouvelle vague de groupes et de microlabels émerge.
publié le 27 avril 2001 à 0h36

Retour vers le No Future ? Devant l'Ubu, la mythique salle de Rennes, les derniers des Mohicans punks avec crêtes idoines avalent quelques bières. A la mine juvénile de quelques-uns de ces nostalgiques, on devine qu'ils n'étaient pas nés quand leurs aînés découvraient les joies du piercing. Une soirée de concert punk mitonnée par une des multiples associations rennaises très actives dans le domaine musical. «Ici, le sport local, c'est soit prendre un instrument et fonder un groupe, soit créer une association pour faire venir ses groupes préférés, au mieux dans le créneau le plus pointu possible», explique Yvan Penvern, directeur de Canal B, la radio rock de Rennes et alentour.

Génération spontanée. C'est déjà ce réseau associatif dynamique qui permit il y a vingt ans à Rennes de devenir la ville la plus rock de France. Une énigme dans un paysage musical hexagonal qui lorgnait avec envie vers l'Angleterre et qui découvrait sur son propre territoire une enfant prodige. De l'emblématique et intello Marquis de Sade à la pop acidulée d'un Etienne Daho ou des Niagara et consorts, une génération spontanée était apparue qui tranchait dans le désert français.

Aujourd'hui, un peu embarrassée par ce passé prestigieux, Rennes semble toujours obligée de se justifier de ne plus être le moteur qu'elle fut. Comme un enfant surdoué rattrapé par ses petits camarades à l'âge adulte. «Ce qui se passait à Rennes était d'autant plus important qu'il ne se passait pas grand-chose ail