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Libération

La Rochelle dans le vent.

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Henri Salvador clôt demain les 17es Francofolies.
publié le 17 juillet 2001 à 0h06

L'habitude de se rendre chaque année aux Francofolies de La Rochelle ferait presque oublier l'un des principaux attraits de la manifestation: le charme d'une vieille ville bordant l'océan Atlantique avec ses tours, son port et son horloge. Faisant figure d'aîné dans la généalogie des festivals d'été, les «Francos» sont devenues avec le temps pour ainsi dire victimes de leur propre succès.

Lorsque Jean-Louis Foulquier crée en 1985 une scène dédiée à la chanson d'expression francophone, la concurrence n'existe guère dans le domaine; tout juste l'amateur peut-il se rendre trois mois avant au Printemps de Bourges. Concevant un prolongement médiatique à son émission radio, l'animateur à la voix grave peut ainsi inviter les artistes qu'il diffuse sur France Inter, une génération née dans le souffle de 1968: Renaud, Souchon, Lavilliers mais aussi Higelin. Depuis, le rythme d'activité de ces chanteurs tout autant imprégnés de Brassens, de Ferré que des Beatles s'est ralenti, quand leur audience ne s'est pas émoussée.

Ces dernières années, en même temps que naissaient d'autres festivals, sortes de petits frères prêts à accueillir dans leur programmation une chanson revenue au premier plan sous forme métissée rock, musette ou raï, voire techno, Jean-Louis Foulquier et son équipe ont dû s'adapter. L'époque où l'on misait exclusivement sur les mastodontes de la variété semble révolue.

Renouvelé. Pris dans les envies contradictoires d'un public à la fois jeune, baba et familial, le programm