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Libération
Interview

Histoires de Transmusicales. Vu par Hugues Guerrault : «On a fini sur la table, à crier...»

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publié le 2 décembre 2003 à 2h09

Outre son bonnet marin, cet enseignant en fac trimballe une tonne de biographies, disques et listes de questions. En une vingtaine d'année, il a animé plus d'un millier de conférences de presse. Florilège.

Les plus bizarres

Three Mustapha Three (1987) : «Un délire total. Ils prétendaient vendre des frigos d'occasion pour gagner leur vie. Ils parlent plusieurs langues. C'était très étrange, car ils mélangeaient l'anglais, l'allemand et d'autres dialectes. Quand ils se sont mis à parler yiddish, j'ai continué à traduire, à la stupeur générale. Mais je ne parle pas un mot de yiddish. J'ai compris beaucoup de choses ce jour-là sur la structure des langues.»

Les plus chiantes

Ash (1995) et The Mission (1986) : «Certains groupes britanniques peuvent être méchants, bêtes et très cons.» Public Enemy (1999) : «La salle ne leur a pas plu. Ils n'ont fait que leur promo personnelle, sans jouer le jeu.»

Les plus musicales

Kid Frost (1990) : «Une seule question et une seule réponse rappée pendant une demi-heure. J'ai commencé à prendre des notes. Au bout de dix minutes, je me suis dit que je ne respecterais pas les rimes. Cinq minutes plus tard, j'ai laissé tomber.» Godspeed You ! Black Emperor (1998) : «Une des plus musicales, mais sans musique. Nous n'avons parlé que de cela, de la structure de leurs morceaux, de construction musicale. Ils l'ont abordée de manière très personnelle. Ce groupe, c'est l'art d'organiser le silence.»

Les plus politiques

Godspeed You ! Black Emperor (1998) et The Last Poets (1992) : «Un point de vue global sur l'économie et la politique