Adam Schlesinger est penché sur son ordinateur portable, pouffant de rire devant une vidéo où des filles dansent sur le sable. Sur le pont d'un yacht, les quatre membres des Fountains of Wayne, dont Adam à la guitare, marquent la cadence, affublés de costards blancs de maquereau : «Personne va nous regarder. Toutes les filles sont plus superbes les unes que les autres. En plus, elles sont en bikini.»
Bande-son. Il y a de la décontraction potache chez Adam Schlesinger et Chris Collingwood, les deux maîtres à penser du groupe. Le brun (Adam) et le châtain (Chris) se rencontrent à New York, au milieu des années 80, commencent à jouer au sein d'ensembles à géométrie variable, enchaînent des centaines de concerts sur la côte Est, avant que la formule Fountains of Wayne soit réellement mise sur pied.
Depuis, en l'espace de huit ans, trois albums se sont succédé, surfant entre power-pop distinguée, bande-son du bonheur californien et second degré salvateur. Sur la pochette du dernier opus, Welcome Interstate Managers, on découvre une table ornée de fleurs, où siègent des bons pères de famille en smoking. Une photo prise lors d'une convention d'assurances, dans les années 40, aux Etats-Unis : «On essaie de mettre de la fantaisie, de l'humour dans tout ce qu'on fait, médite Adam. Même s'il est vrai que nos disques sont de même facture... Encore que Welcome... nous semble nettement plus diversifié que les précédents.»
Cette vision de la douceur de vivre façon Fountains o