«Dans la vie, tout est sexe. Même un livre, ça commence toujours par une introduction.» C'est par ces mots que s'ouvrira, sauf accident, l'autobiographie de Michel Polnareff. Entouré comme c'est l'usage du plus grand secret, ce Polnareff par Polnareff (en librairie le 23 novembre) est censé constituer le premier acte d'un grand retour, régulièrement annoncé mais jamais confirmé. Juré, craché, ces 280 pages ont été «écrites de la main de l'artiste», selon Fabien Lecoeuvre chargé de sa communication depuis un an. Philippe Manoeuvre, critique rock officiellement engagé comme «historien» sur le livre se refuse, lui, à tout commentaire : «J'ai fait mon travail, je n'ai rien à vous dire»...
Ce livre, publié chez Grasset, devrait aborder les dates clés du plus grand freak de la pop française. Sa dévotion pour sa mère, danseuse, morte quand il était jeune, l'autoritarisme violent de son père, le pianiste Leo Poll (compositeur de chansons pour Piaf), son premier prix de solfège à 11 ans au Conservatoire de Paris. Mais aussi son service militaire à Montluçon qu'il effectue malgré sa très grave myopie : «J'avais l'impression d'une telle dévirilisation si je ne faisais pas mon service. En plus, c'était une atteinte à mon amour propre vis-à-vis de mon père, alors j'ai triché. J'ai appris tout le tableau de vision par coeur, ligne à ligne.» (1)
Bien évidemment, l'ouvrage détaillera aussi le changement radical de sa vie à partir de 1966, date à laquelle il écrit son premier tube avec une Pou