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Libération

Les Transmusicales prennent le large

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Déplacé à la périphérie, le festival phare rennais joue son avenir et sa crédibilité avec cette 26e édition.
publié le 2 décembre 2004 à 3h16

En quittant le centre-ville de Rennes pour s'installer dans les vastes halls du parc des expositions de Bruz, une commune limitrophe, un chapitre inédit s'ouvre aujourd'hui pour la 26e édition des Rencontres transmusicales, prévues jusqu'à dimanche. Un chapitre tournant résolument la page de la proximité urbaine, qui a longtemps fait l'identité du festival. Finies les déambulations nocturnes, de la salle Ubu à la salle de la Cité, pour finir au Liberté. Le tout dans un petit périmètre foisonnant de bars et de restaurants électrisés par l'événement.

«Défi». Désormais, tout se passera à 8 kilomètres de l'environnement habituel, près de l'aéroport, dans un lieu unique, cerné par les parkings et plus habitué aux machines agricoles qu'aux sons nouveaux. «Il faut que tout change pour que tout demeure», dit la séduisante formule de Lampedusa, tirée du Guépard, que se sont choisie les Transmusicales 2005 pour devise. Suffira-t-elle à en préserver l'esprit ?

«C'est un défi énorme, reconnaît Béatrice Macé, codirectrice du festival avec Jean-Louis Brossard à la programmation. Il s'agit de recréer un format différent après vingt-cinq ans passés en ville. On a pour cela beaucoup réfléchi à ce qu'étaient les Trans. Il nous a semblé que c'était d'abord des musiques différentes pour des publics différents. Nous garderons ce souci de découverte en donnant au public la possibilité de déambuler sur trois halls d'une scène à une autre.»

Le festival n'avait de toute façon pas le ch