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Trans bahutées.

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Exilé entre aéroport, autoroutes et zones industrielles, le 26e festival rennais a mis son rôle de défricheur au second plan pour assurer avec des têtes d'affiche.
publié le 6 décembre 2004 à 3h20

Le son impressionne par sa qualité, que n'altèrent pas les infrabasses des diverses formations ragga rap qui se seront produites à cette 26e édition des Transmusicales de Rennes. Le son étonne d'autant que nous sommes sous hangars, d'acoustique habituellement redoutable. C'est une prouesse technique qui ferait presque oublier le décor désolant d'une programmation qui a bâti sa réputation sur sa faculté prescriptrice. Pour la première fois depuis sa création, le festival déménage. En raison de travaux qui pourraient les confiner quatre ans en périphérie de Rennes, les Trans se déroulent à dix kilomètres, entre aéroport, autoroutes et zones industrielles, no man's land desservi par des navettes. C'est organisé, avec le sourire, mais résultat, le centre-ville semble déserté. Que se passe-t-il dans ces célèbres rues de la soif où s'agite le off du festival (lire encadré) ? Vingt minutes après avoir quitté le centre-ville, on se retrouve dans un parc des expos, une zone franchement glauque aux allées borgnes où les courants d'air glacés le disputent aux relents d'herbe et de kebab biéreux. Une fois là, plus personne ne bouge ­ pour aller à perpète voir le duo de Yann Tiersen et Shannon Wright ou Romain Humeau du groupe Eiffel, ou le projet solo de Benoît Morel de La Tordue.

Meeting improvisé. De jeudi à samedi se sera tenu le plus important festival de rock de fin d'automne. Ce sont trois scènes situées chacune dans un entrepôt en tôle avec sol en béton, qui donne