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Libération
30 ans, 30 portraits

Mireille Mathieu, une certaine idée de la frange

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A 59 ans, elle a vendu en quarante ans 122 millions d’albums et représente toujours à l’étranger la France du Général de Gaulle et de la tour Eiffel.
Mireille Mathieu à Paris, le 19 septembre 2005. (Benni Valsson/Modds)
publié le 7 octobre 2005 à 3h59
(mis à jour le 12 décembre 2024 à 7h53)

1994-2024. Les portraits de der de «Libé» célèbrent leurs 30 ans au fil d’un calendrier de l’avent un peu spécial : 30 ans, 30 portraits. A cette occasion, nous vous proposons chaque jour de décembre, de rédécouvrir un de ces portraits (et ses coulisses), balayant ces trois décennies, année par année. Aujourd’hui, un face-à-face étonnant en 2005 avec la chanteuse populaire.

La chanteuse, dont le personnage s’est longtemps composé d’une petite robe de velours bleu et d’une paire d’escarpins noirs, insiste aujourd’hui pour se faire appeler «mademoiselle» par son personnel. Mireille, 59 ans, revient sur scène après quinze années d’absence. «Je n’ai pas disparu : j’ai chanté partout dans le monde», rectifie-t-elle.

Mademoiselle Mathieu, une femme d’habitudes, est née dans une famille méridionale et rigoureusement catholique. Son chauffeur la conduit une fois par semaine prier sainte Rita à Saint-Philippe-du-Roule. La chanteuse est fidèle au même coiffeur «qui donne toujours beaucoup de gonflant» à sa chevelure de jais. Il serait déraisonnable qu’une personne de sa condition change à son âge de chausseur : «Car voyez-vous je chausse du 33 et il me faut sur mesure.» En quarante ans de carrière, Mireille a gardé l’unique thème qui a fait son succès : l’amour, décliné en 38 al