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Libération

Montpellier : Frêche, tête à couacs.

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Polémique autour de la participation du président de région au festival de Radio France.
publié le 7 avril 2006 à 20h52

Depuis vingt et un ans qu'il dirige le Festival de Radio France à Montpellier, René Koering (ex-directeur de la musique à Radio France, de 2000 à 2004) s'est taillé une réputation de découvreur d'oeuvres rares (lire encadré). La pépite insolite de l'édition de cet été sera assurément la soirée du 21 juillet, au cours de laquelle Gérard Depardieu (ami intime de Koering) lira des passages des Confessions de saint Augustin, avec à ses côtés Georges Frêche, président socialiste de la région Languedoc-Roussillon, reconverti pour l'occasion en «commentateur» de l'oeuvre de l'évêque d'Hippone.

«Pourquoi Eco?» «Je suis historien et j'en suis fier, expose Georges Frêche, effectivement professeur d'histoire du droit à l'université de sa ville. Et si je n'avais pas fait de politique, j'aurais pu faire un très grand acteur. Le hasard a fait qu'on m'a proposé ce spectacle, et comme je trouve Depardieu un type formidable, j'ai accepté.» Relation plus détaillée de René Koering : «Il y a six mois, nous dînions tous trois. Gérard nous parlait de son travail sur le texte de saint Augustin, et des remarques qu'Umberto Eco lui avait faites. Frèche s'est exclamé : "Umberto Eco ? Mais pourquoi lui ? Je ferais cela beaucoup mieux que lui !"»

La mise en scène de Georges Frêche par son ami Koering intervient alors qu'une polémique est engagée sur les revenus que l'ancien directeur de la musique de Radio France perçoit, en tant que directeur de l'Orchestre symphonique de Montpellier, d