Evénement lyrique et symphonique. Pour une semaine à Paris, Pierre Boulez, dans deux de ses compositeurs-fétiches du XXe siècle : Ravel et Bartók. Et jusqu'à la fin du mois de juin, la soprano américaine Jessye Norman, qui, après avoir chanté Judith dans la version de concert du Château de Barbe-Bleue que dirige le chef, sera Didon pour deux représentations, également en versions de concert, du Didon et Enée de Purcell sous la baguette de Marc Minkowski, avec en complément de programme les Nuits d'été de Berlioz, dont elle grava, en 1980 et avec Colin Davis, une version d'anthologie.
Complicité. Ces concerts resteront dans les mémoires. D'abord parce que ce sont les derniers d'un orchestre de Paris en exil, qui retrouvera le 13 septembre prochain «sa» salle Pleyel, rénovée de fond en comble. Ensuite, parce que Pierre Boulez entretient une relation de complicité avec cet orchestre, et s'est battu pour qu'il dispose d'un grand auditorium dont la construction a été enfin lancée, il y a quelques mois, sur le site de la Cité de la musique. Enfin, parce que ce sont les presque derniers concerts programmés par Jean-Pierre Brossman, qui achève au Théâtre du Châtelet une carrière de directeur marquée par de remarquables productions lyriques popularisées en DVD.
En attendant la clôture de saison, Jessye Norman rappelle, après un magistral Erwartung de Schoenberg donné sur la même scène en 2002, qu'elle n'est pas la moitié d'une musicienne. Sa présence dans la capitale c