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Libération

Que Justice soit fête

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Dans le sillage des Daft Punk, le duo montmartrois révélé par le site MySpace a ressuscité la French touch dans les clubs du monde entier. Un succès aussi fulgurant que l'efficacité de leurs mixes.
publié le 7 juin 2007 à 8h09

Il y a dix ans, la France était devenue le pays le plus pop de la planète, grâce à Dimitri From Paris, à Air et aux Daft Punk, dont le premier album, vendu à 2,5 millions d'exemplaires, marqua une génération. Les rockeurs peuvent toujours s'égosiller dans la langue de Molière : pour traverser l'Atlantique, rien ne vaut la dance music. A la fin des années 70, Cerrone, puis Jacques Morali et Henri Belolo, responsables des tubes disco de Patrick Juvet et Village People, conquirent New York en une nuit. Vingt ans plus tard, la mégapole s'inclinera devant l'équipe de Parisiens Respect, qui présente les Daft Punk au Sound Factory.

Puis la French touch s'est démodée, jusqu'au retour de flamme, en 2007. Rôdé depuis un an, le show des Daft Punk, qui ne se sont pas produits sur scène à Paris depuis 1997, affiche complet à Bercy le 14 juin, tandis que les Justice s'apprêtent à reconduire le jackpot. Depuis deux ans, c'est la montée exponentielle. Xavier de Rosnay et Gaspard Augé mixent quatre soirs par semaine dans des villes différentes. A Londres, leurs fans se jettent dans la foule. Au Zouk de Singapour ou à Hongkong, ils pulvérisent les records de préventes. Des artistes comme Britney Spears, Pharrell Williams et Franz Ferdinand leur commandent des remixes. Eux-mêmes se sont appropriés en 2003 un titre anecdotique de Simian qu'ils ont transformé en Never Be Alone : un tube conciliant les vertus club des Daft, l'énergie des classiques rock et l'entêtante év