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Critique

Trente ans après «Oxygène», Jarre reprend le même air

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Avec 12 millions de son premier album vendus dans le monde, Jean Michel Jarre devenait, en 1977, le pape de la musique électronique. Il revient jouer ces morceaux sur les instruments de l'époque, qu'il nous présente.
publié le 18 décembre 2007 à 2h07

Pourquoi serait-il le seul dont on se fout de la gueule ? Jean Michel Jarre, qui a la coquetterie d'ôter le trait d'union de son prénom à la manière d'un Jean Paul Gaultier, s'est sûrement posé la question en voyant le nombre d'artistes qui faisaient et défaisaient depuis une décennie la hype avec la même musique que lui (Air, Sébastien Tellier, Mr Oizo, Principles of Geometry).

Trente ans tout juste après l'album manifeste Oxygène et ses douze millions d'exemplaires écoulés dans le monde, ses aéroports et ses spas, Jean Michel Jarre ressort ses synthés à pinces crocodile pour un album réenregistré à l'identique (mais en haute définition et dans une nouvelle maison de disques) et un spectacle sons et lumières au Théâtre Marigny. Avant une tournée des salles confinées en quartet, celui qui s'est fait connaître pour son gigantisme en extérieur, de la Défense à Houston, en passant par le stade de Wembley et les pyramides égyptiennes, le précurseur de la French touch en Chine et ailleurs nous présente les instruments qui prenaient calmement la poussière dans son hangar-studio des Yvelines.

Outre qu'ils n'ont pas été conçus pour quitter les studios, Jarre n'avait jamais vraiment eu l'occasion de les ressortir ensemble. L'affaire n'a d'ailleurs pas été mince : ces choses-là sont fragiles comme tout. Il faut fouiner sur Internet pour en retrouver les composants. Là-dessus, lors de leur venue, les trois camions transportant les instruments se sont vus bloquer l'accès