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Libération
Critique

Daniel Darc bande encore

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publié le 16 janvier 2008 à 1h58

«Quand je mourrai, j'irai au paradis, parce que c'est en enfer que j'ai passé ma vie.» Dans la bouche de Daniel Darc, cela prend évidemment un autre sens que dans celle d'Alizée. Le rapprochement n'est pourtant pas fortuit. Ces quatre dernières années, le monde merveilleux de la variété a beaucoup chanté Daniel Darc. D'Alizée à Marc Lavoine en passant par Elisa Tovati ou Thierry Amiel, c'est un frisson cathartique qui semble avoir traversé des voix soudainement parcourues d'idées noires. Avec l'altruisme qu'on lui connaît, on peut aussi imaginer que tout ce beau linge n'a pas été insensible au retour en grâce d'un artiste qu'on donnait effectivement pour mort.

Préparation. Il y a quatre ans, l'album Crève-Coeur avait montré qu'on n'a pas toujours besoin de claquer des budgets pharaoniques pour un truc qui accroche l'oreille. Composé, arrangé et réalisé à demeure par Frédéric Lo, devenu voisin de Daniel Darc, ex-figure de l'emblématique groupe des années 80 Taxi Girl (une compilation en préparation), ce disque s'est vendu à 50 000 exemplaires. Ce qui est finalement peu au regard de son retentissement : des succès (Rouge rose, Je me souviens, je me rappelle), une tournée costaud, des featurings (Buzy, Cali), des droits d'auteur et un dossier de presse douillets.

Confession. Amours suprêmes en signe la suite. Et il n'y a aucune raison pour qu'elle soit boudée. Sans oublier sa griffe d'arpèges en berceuse, cet objet en nerfs plus rock p