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Critique

Cohen again

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Culture. Folk. Après quinze ans d'absence, Leonard Cohen a débuté, mercredi à Lyon, une tournée européenne. Il passera par Nice, avant trois Olympia prévus pour novembre.
publié le 11 juillet 2008 à 4h16

Sa dernière tournée l'aurait détruit. Trois bouteilles de vin avant d'entrer sur scène. Une centaine de dates. C'était en 1993. Puis, il a fini la promo de l'album The Future et s'est retiré dans un monastère bouddhiste sous le nom de Dharma : le Silencieux. Qu'est-ce qui explique ce retour sur scène quinze ans après ? Leonard Cohen ne s'en cache pas : le fric. Ruiné par son ancienne manageuse, Kelley Lynch, partie en 2004 avec cinq millions de dollars, le chanteur canadien, 73 ans, s'est résolu à sortir de sa retraite : une tournée commencée mi-mai au Canada, avant l'Europe et la France, pour deux dates seulement, à Lyon et à Nice, avant des Olympia en novembre et un nouvel album, peut-être.

Neige. Dominique Delorme, directeur des Nuits de Fourvière, a approché le chanteur via le compositeur Philip Glass, qui mettait l'année dernière en musique le recueil Book of Longing. Leonard Cohen constitue le point d'orgue de la programmation musicale du festival lyonnais : aucune interview (on peut se rabattre sur un long entretien de 2005, ce mois-ci dans Vibrations) mais trois mille tickets partis en vingt-quatre heures. Mercredi soir, pas mal espéraient encore trouver une place à la revente devant les arènes de ce Grand Théâtre en plein air, sur les hauteurs de Lyon.

On a vu en Leonard Cohen un nouveau Dylan, à la sortie de son premier album Songs of Leonard Cohen, en 1968. De ces dix titres, il jouera les plus célèbres, So Lo