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Portrait

Amy Winehouse, saoule musique

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Unanimement reconnue pour son immense talent, la chanteuse anglaise, attendue demain à Paris, défraie la chronique pour des frasques très rock'n'roll attitude.
publié le 28 août 2008 à 4h45
(mis à jour le 28 août 2008 à 4h45)

C'est la chanteuse préférée de Gordon Brown, le Premier ministre britannique, la proie favorite des paparazzi, la hantise des concierges des hôtels, l'épouse trash et multimillionnaire d'un taulard, la junkie la plus hype du moment. pour son propre malheur. En un an, la chanteuse anglaise Amy Winehouse, est devenue une icône de la rock'n'roll attitude, un état d'esprit qu'on croyait à jamais disparu avec Janis Joplin. Elle aurait été américaine, elle se serait certainement retrouvée dans le clip de campagne de John McCain aux côtés de Britney Spears et Paris Hilton pour dénoncer la peoplisation de son adversaire. Cette petite brunette maigrichonne, maquillée comme une voiture volée, tatouée comme un motard, n'a pourtant rien à voir avec les deux Américaines blondes et écervelées, même si elle alimente autant les tabloïds. Amy Winehouse chante divinement bien, ressuscite la soul d'antan, avec un groove digne des meilleures productions hip-hop. Son deuxième album Back to Black, qu'elle a écrit pour son petit ami Blake Fielder-Civil dont elle était séparée à l'époque et qu'elle a épousé depuis, n'a pas quitté la tête des hit-parades depuis sa sortie en mars 2007.

Amour. Ses premiers fans l'ont découvert avec un album jazz-hip hop Frank où cette effrontée à peine la vingtaine haut perchée sur ses talons aiguilles se moque des «vieilles trentenaires» qui n'arrivent plus à «pécho». Son premier public est londonien, écoute Gilles Peterson sur la B