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Critique

Bénabar, blague à part

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Success story. A l’approche de la quarantaine, le chanteur populaire revient avec «Infréquentable», quatrième album qui met un peu sa gouaille en sourdine.
publié le 13 octobre 2008 à 6h51
(mis à jour le 13 octobre 2008 à 6h51)

Moins de fanfares, moins de blagues, le quatrième Bénabar marque une nette évolution de style comme de propos. Rappel des faits. Depuis son premier disque en 2001, Bénabar a connu une progression constante. Avec une popularité à la Renaud lestée d'une endurance à la Brel, il a fini par faire vivre toute une industrie. Mais après le disque Reprise des négociations, en 2005 - ayant atteint 1,3 million de ventes - et un Bercy en fin de tournée, le chanteur s'est octroyé un an et demi sabbatique.

Cet automne, Bénabar revient avec Infréquentable : changement de réalisateur et cordes sous la direction de David Whitaker, vieux monsieur jadis penché sur les œuvres des Stones comme de Gainsbourg et de France Gall. «Les cordes à Londres, c'était pour aller au bout d'un rêve à la Melody Nelson. Ça m'amusait de me donner les moyens de changer de son : surprendre dans un univers très identifiable.»

«Royalties». On a beaucoup vu Bénabar ces dernières années, il en est conscient, volonté même de se mettre en veilleuse. Il n'ignore pas que le succès est capricieux. Pourra-t-il se mesurer aux chiffres du passé ? «Je ne sais pas, le marché a encore tellement chuté… Mais, même si j'adore avoir des royalties, ce qui m'intéresse, c'est que mes chansons parlent aux gens. Les chiffres ne sont qu'une traduction de cette reconnaissance», avoue-t-il, cheveux teints, quelques kilos en moins, regard toujours clair et intense.

Un chanteur en cha