Objet de curiosité alimenté par la hype parisienne, le tandem Housse de Racket transforme ces jours-ci en réalité une rumeur qui enflait depuis trois ans : pub pour Lacoste, premières parties de Phoenix, voisinage avec Air et passage au Grand Journal de Canal +, alors qu'ils avaient à peine un maxi en boîte. Emballé par Renaud Letang dans la Rolls des studios, leur premier album enregistré à la maison des Hauts-de-Seine (à Chaville, dans la chambre de la petite sœur du chanteur) vient à peine de rejoindre les linéaires que déjà Ouï FM et M6 tentent de se raccrocher aux wagons d'un succès annoncé.
Un funk pop blanc en français croisant les orgues de François de Roubaix sur des rythmiques serrées comme des lacets de tennis. «C'est cool de pouvoir enfin être jugé sur autre chose qu'un concept, disent-ils. On espère que les gens vont écouter notre musique avec les oreilles et pas seulement avec les yeux.» Car si l'on a tant parlé des Housse de Racket, ce n'est pas tant qu'ils avaient chacun fait le conservatoire (guitare, piano et percussions classiques), qu'une tchatche d'enfer servie par une panoplie de sportifs si fun, guitares fuselées comme des raquettes à Wimbledon.
«Notre challenge consisterait à sortir à deux un gros son, comme si on était cinq. Cela représente un fantasme, comme le fait de se croire sportifs. On aimerait autant l'être qu'un gros musicien black. Même si on reste des petits Blancs.» Mais pas des baby rockers, comme l'actu